Parchemins

Le Projet Parchemins, « Paroles et chemins de l’agriculture littorale », vise à concevoir, expérimenter et consolider des espaces de délibération et de problématisation sur la place de l’activité agricole dans les territoires littoraux.

Objectifs « numériques »
  • Concevoir et diffuser un outil mettant à disposition des informations géographiques sur l’agriculture, mais aussi la démographie et l’économie, en Bretagne, dans les communes littorales et dans les 5 sites d’études du projet Parchemins, pour y explorer la diversité des formes d’agricultures et des contextes dans lesquels elles s’inscrivent.
  • Compiler, agréger et publier sur GéoSAS des données pour proposer un regard sur l’agriculture littorale et sur son évolution, à travers des chiffres clés et des explorations cartographiques à différentes échelles : la commune, les sites du projet, l’ensemble des communes littorales, la région.
  • Expérimenter et déployer des solutions techniques dédiées à mettre en partage les données qualitatives hétérogènes produites sur les 5 terrains de recherche Parchemins.
Partenaires – Financement
Outils disponibles – Réalisations – Livrables numériques

Visualiseur cartographique du projet Parchemins

Ressources humaines
  • Agathe Adam, conception – infographie,
  • Rodéric Béra, enseignant-chercheur en Géomatique, Agrocampus Ouest – UMR SAS,
  • Marine Legrand, ethonologue,
  • Geneviève Le Hénaff, assistance aux développements informatiques, Ingénieur d’Etude, INRA – UMR SAS
  • Sébastien Pelhate, chef de projet informatique et SIG, Conseil Régional de Bretagne
  • Florence Revelin, ethonologue,
  • Hervé Squividant, encadrement et coordination des développements informatiques, Ingénieur de Recherche, Agrocampus Ouest – UMR SAS,
  • Valérie Viaud, chargé de recherche en agronomie, INRA UMR SAS,
Communications orales

La recherche publique est aujourd’hui traversée par des injonctions multiples à l’ouverture, qui se matérialisent à la fois par des obligations juridiques, des incitations des financeurs lors des appels et évaluations de projets de recherche, la mise à disposition par les tutelles d’infrastructures de publication de données et d’une offre spécifique de formation à destination des équipes de recherche.
Le travail de mutualisation et de publication des données qualitatives collectées dans le cadre du programme interdisciplinaire Parchemins peut être lu, dans ce contexte, comme une tentative pour apprivoiser et donner sens à ces injonctions, tentative portée par un idéal de co-construction des connaissances et de réduction des asymétries entre savoirs scientifiques et savoirs d’expérience. Cet article décrit comment l’équipe d’anthropologues du programme a composé, tout au long de ce processus, avec une série de tensions qui mettent à l’épreuve leur rapport aux données qu’ils produisent, aux personnes et situations qui en sont à l’origine, et à leur métier-même. A l’issue d’une expérience de trois années, il montre les déplacements de pratiques observés et propose une relecture des enjeux contemporains d’ouverture de la science à l’aune de l’éthique de la relation enquêteur-enquêté et du lien entre paradigmes scientifiques et instrumentation des disciplines.

  • Revelin F., Squividant H., Raux P., Levain A. 2020. « Au-delà des injonctions: ce que la mutualisation des données nous apporte ». Séminaire Amure, Plouzané, 13 février 2020.

L’ouverture des données : on en parle, on en parle…mais que se passe-t-il quand on s’y met vraiment? Et comment peut-on s’y prendre lorsque les données en question sont des discours, des images, des archives, ou même des objets? A Amure, nous sommes nombreux à produire des données qualitatives et/ou hétérogènes, qui se laissent difficilement capturer dans des bases de données, mutualiser, réutiliser ou publier. Cette séance prendra appui sur l’expérience de publication d’un large corpus de données hétérogènes au sein d’un « catalogue » grand public, conduite dans le cadre du programme Paroles et chemins de l’agriculture littorale (INRA, 2016-2020), pour aborder le sens et les bénéfices de cette pratique, au delà des multiples injonctions qui sont adressées aux communautés de recherche pour qu’elles rendent leur données accessibles. Le but est d’aborder ce sujet concrètement, par les pratiques, et d’engager avec ceux qui le souhaitent un dialogue, voire une expérimentation de partage/publication des données issues des recherches menées à Amure.